Le coaching, c’est aussi pour les architectes ?
- gpcoachinglab
- 26 juin
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 13 sept.

La réponse est simple : OUI !
Et je suis même convaincue que les architectes font partie des professions qui pourraient le plus bénéficier d’un processus de coaching. Je vais essayer de vous expliquer pourquoi.
Si vous préférez aller à l’essentiel, vous pouvez consulter une liste simple des raisons et des sujets abordés ici et ici. Mais si vous avez un peu plus de temps, je vous invite à poursuivre la lecture.
Petit avertissement avant de rentrer sur le coaching pour les architectes:
- Pour les besoins de ce texte, j’ai dû généraliser. Je suis bien consciente que nous sommes tous différents, et que certains bureaux ou architectes ont déjà suivi un coaching ou entamé un parcours de développement personnel. Mais je suis aussi très lucide : une large partie de la profession appartient à un groupe culturel façonné – et les universités y ont une grande part de responsabilité – pour « penser autrement ». 
- Si mes propos paraissent parfois critiques, je m’en excuse. Mon intention est en réalité de provoquer une remise en question, une ouverture à quelque chose de différent. Et je parle en connaissance de cause, car je l’ai testé moi-même, et cela peut faire une vraie différence, autant sur le plan individuel que collectif. 
- Enfin, si je parle de mon expérience personnelle (bien que de manière générale), c’est parce que je trouve que c’est le moyen le plus simple pour illustrer concrètement ce que je veux transmettre. 
- Et surtout : le but de ce texte n’est pas de vous faire changer de méthode de travail, mais plutôt de vous faire réfléchir à si elle vous convient réellement, et si elle ne risque pas, un jour, de vous mener à des regrets. 
J’ai décidé que je voulais devenir architecte à l’âge de 10 ans, après avoir lu un livre pour enfants, sans connaître aucun architecte dans la vraie vie… J’ai même dû batailler avec mon père qui n’était pas d’accord avec mon choix.
Puis, arriva le premier cours du premier jour de la première année d’université. Je me souviens encore des premiers mots du professeur Ferrari, à Gênes : « Si vous voulez devenir architecte, vous avez trois options : Votre père est architecte ; Votre famille est riche ; Vous devrez bosser comme un fou. »
Dans mon cas, l’option n°3 s’imposait naturellement.
Au début, je ne me suis pas trop posé de questions. J’ai toujours été bosseuse, je passais des nuits à faire des maquettes, dessiner, vivre dans une chambre en mode « explosion de papier ». J’ai étudié dans 3 pays, et c’était pareil partout.Je me disais : « C’est sûrement comme ça qu’on doit bosser. Donner sa vie pour l’architecture, c’est une mission, pas un job… » C’était le leitmotiv.
Puis j’ai commencé à travailler à Londres : c’était grisant. Bureau de rêve, projets de rêve, collègues de rêve, patrons au top, taxis gratuits la nuit, dîners offerts, apéros au bureau, amis sur place… Bon, d’accord, les week-ends vraiment libres étaient rares, le temps perso quasi inexistant – mais on ne peut pas tout avoir, pas vrai ?
Jusqu’au jour où, un dimanche (sept ans après mon arrivée au Royaume-Uni), je n’étais exceptionnellement pas au bureau, et en marchant le long de la Tamise, je me suis posé cette question :« Comment je veux vivre dans dix ans ? »Et la vie que j’imaginais n’avait rien à voir avec celle que j’avais.Sans le savoir, ce jour-là, je me suis coachée moi-même. Résultat : j’ai quitté le Royaume-Uni pour m’installer en Suisse.
Comment s’est passé ce changement de pays, très différent du précédent ? Ça, ce sera pour une autre fois.
Mais il y a un point intéressant. À Londres, je vivais un rythme « normal » dans le secteur. Je pensais qu’ailleurs, les architectes s’adapteraient à la culture locale.
Mais non : les architectes vivent souvent selon une “culture globale” propre à la profession – une vie pro démesurée = une vie déséquilibrée.
Pas besoin d’expliquer davantage, vous voyez probablement de quoi je parle.
Alors, j’ai quelques questions simples à vous poser :
- Pourquoi une salle d’urgence fonctionne-t-elle avec des codes couleur pour prioriser les cas, et les architectes, eux, attendent la dernière minute pour tout faire en même temps ? 
- Pourquoi la réponse à tout est : « je n’ai pas le temps » ? Soit vous en faites trop, soit vous ne gérez pas votre temps. Il n’y a pas mille options… 
- Si même les médecins – qui sauvent des vies, ce qui est légèrement plus important que dessiner un bâtiment – prennent régulièrement des pauses pour se ressourcer, pourquoi les architectes travaillent-ils des heures ridicules ? Feriez-vous confiance à un chirurgien qui n’a pas dormi depuis des jours ? Alors pourquoi un client devrait faire confiance à un architecte dans cet état ? 
- Qu’est-ce qui vous fait croire que travailler épuisé, le week-end, sans répit, mène à des idées brillantes ? 
- Pourquoi est-ce si difficile d’accepter qu’un collègue ait fini sa journée à 17h et parte du bureau sans culpabilité 
Et... avez-vous déjà dit (ou pensé) des phrases comme :
- « Avec le prochain projet, ce sera différent » 
- « C’est pas ma faute, c’est l’ingénieur qui est en retard » (désolée les ingénieurs…) 
- « C’est le client qui en demande trop » 
- « C’est la faute de mon patron » 
- « Ce n’est pas ma faute » 
- « C’est la faute des autres » 
- « Si je ne le fais pas, personne ne le fera » 
- « Les autres ne savent pas faire, alors je dois m’en charger » 
Et si ce n’était la faute de personne, mais votre responsabilité de reprendre les rênes de votre vie et de décider, vous, comment vous voulez vivre et travailler, indépendamment du regard des autres ?
Et si vous vous ouvriez à d’autres façons de faire, et que vous recommenciez à aimer votre métier et votre vie, sans chercher un coupable ?
Si j’écris tout cela aujourd’hui, c’est parce que je sais que c’est possible. Et je le sais parce que je suis passée par là. J’ai vécu cette vie, j’ai prononcé ces phrases.
Qu’est-ce qui s’est passé entre-temps ? Beaucoup de choses. Des transitions, des expériences, des changements... mais aussi des défis et des difficultés.
Tout cela m’a menée à une prise de conscience : la vie que je menais n’était pas en accord avec MES valeurs, mais avec celles d’une culture professionnelle à laquelle je ne m’identifiais plus.
Je me souviens très bien de ce moment : je me suis retrouvée architecte qui “détestait” les architectes. J’en avais presque honte. Je me justifiais quand je me présentais ainsi. Une sensation horrible.
Il m’a fallu quelques années et un parcours de développement personnel (au départ “forcé”) pour m’ouvrir. Et c’est un processus de 14 séances avec un coach qui m’a aidée à retrouver le chemin, à revenir à l’architecture après une pause, mais surtout à m’y reconnecter selon MES valeurs et MES envies.
Aujourd’hui, j’ai la double casquette d’architecte et de coach. Et je suis enfin fière d’avoir trouvé ma propre manière d’exister dans ces deux rôles, sans chercher à rentrer dans une case, sans suivre les stéréotypes.
Pour en savoir plus sur le coaching pour architectes, cliquez ici ou contactez-moi directement pour découvrir comment vous aussi vous pouvez améliorer votre vie professionnelle et personnelle.
Bien à vous,
Giada




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